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Rennes Libertaire
17 novembre 2005

Couvre-feux, remise en cause du college unique. Revoltant !!

Face à la révolte des jeunes issus des classes populaires, le gouvernement
poursuit dans la surenchère sécuritaire et policière.
Nous savons tous que cette révolte est le fruit d’une importante
dégradation sociale orchestrée par les gouvernements successifs, et
concentrée dans les banlieues, depuis de nombreuses années : chômage
massif, accroissement inexorable de la précarité, appauvrissement d’une
part toujours plus grande de la population, conditions de logements
dégradées, violences policières à répétition couvertes par l’Etat.
Qu’offrent ces politiques successives aux jeunes ? Du mépris et un
déterminisme social que l’école seule n’a pas les moyens d’enrayer.

Comble du mépris et de l’ironie, la réponse principale faite à ces jeunes
est une loi de 1955 utilisée pendant la guerre d’Algérie. Le gouvernement
dit faire appel à cette loi pour utiliser une de ses dispositions :
l’imposition de couvre-feux qui sont une véritable atteinte aux libertés
individuelles. Plus inquiétant encore des dispositions de cette loi
permette d’accroître les pouvoirs de la police et des préfets
(perquisition la nuit, interdiction de réunions, de soirées ….)
De plus les déclarations de Villepin sur l’école , au lieu d’être
porteuses d’espoir pour ces jeunes, deviennent un prétexte pour appliquer
les aspects les plus rétrogrades de la loi Fillon, déjà unanimement
rejetée par l’ensemble de la communauté éducative. En souhaitant instaurer
l’apprentissage dés 14 ans, le gouvernement veut revenir sur l’obligation
de scolarisation de tous les jeunes jusqu’à 16 ans, ceci s’accompagnant
inévitablement de la fin du collège unique et de la casse du code du
travail qui interdit l’emploi de jeunes de moins de 16 ans. Le collège
unique, loin de bénéficier des moyens à la hauteur de ses projets, a
l’ambition de tenter d’enrayer le déterminisme social et de faire accéder
tous les jeunes à un même niveau de culture.

Le premier ministre reconnaît également que les baisses importantes
d’aides aux associations a été une erreur et souhaite la corriger. Outre
que ces promesses doivent être suivies d’effets, les choix de société
faits actuellement doivent être revus : il faut cesser de brader les
services publics dont les populations défavorisées sont les premières
bénéficiaires, de précariser davantage le travail comme c’est le cas avec
le contrat nouvelle embauche, et de radier toujours plus de chômeurs. Ce
n’est pas la « gauche actuelle », en proposant d’incantatoires « soirées
d’espoir » qui a la volonté de faire changer les choses. Dans nos écoles,
et pour les parents d’élèves, la CNT-FTE, continuera de militer pour un
changement radical de société et en attendant se battra pour plus de
justice, des emplois stables, des salaires décents, des horaires humains
pour les parents, des logements convenables, la fin d'un quadrillage
policier contre-productif, des services sociaux à la hauteur des besoins,
et une école réellement émancipatrice.

Lyon, le 8 novembre

Le secrétariat fédéral de la CNT-FTE

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Commentaires
P
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Rennes Libertaire
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